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Rapport sur la situation hivernale

Publié le : 2 février 2021

Le Covid-19 a poussé les jeunes à la rue. Rien qu'à Londres, 1 personne sur 10 dormant dans la rue a aujourd'hui moins de 25 ans. Qui sont ces jeunes ? Que se passe-t-il lorsqu'ils se retrouvent à la rue en pleine pandémie ? Quels sont les obstacles auxquels ils sont confrontés lorsqu'ils tentent d'échapper au sans-abrisme ou de l'éviter ?

Afin de mieux comprendre le soutien dont ont besoin les jeunes qui dorment dans la rue, nous avons cherché à saisir un instantané de ce que nous observons sur le terrain à New Horizon, en utilisant nos données pour la période allant d'octobre à décembre 2020. Au cours de cette période, le nombre d'habitants de la rue parmi les jeunes nouveaux venus dans nos services a augmenté de 20 % par rapport à l'année précédente.

En examinant de plus près leur situation et leur parcours d'entrée et de sortie de l'exclusion extrême du logement, nous avons constaté que

  • Des cohortes de jeunes particulièrement vulnérables dorment de plus en plus souvent dans la rue et sont exposés à des risques.
  • Les jeunes contactent davantage leurs conseils locaux, mais n'obtiennent pas de soutien
  • Les jeunes ont des parcours de plus en plus fragmentés vers les hébergements d'urgence et de longue durée, ce qui les expose à des risques accrus.

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Des cohortes de jeunes particulièrement vulnérables dorment de plus en plus souvent dans la rue et sont exposés à des risques.

Par rapport à l'année précédente, nous constatons que le nombre de jeunes femmes sans domicile fixe a plus que doublé. Elles sont également plus jeunes, avec une augmentation de 11 % des 18-21 ans, et plus d'un tiers d'entre elles avaient tout juste 18 ou 19 ans, soit une augmentation de 22 %. 55 % des jeunes que nous avons aidés à accéder à un hébergement d'urgence ou à moyen terme ont besoin d'un soutien supplémentaire, le plus souvent lié au bien-être émotionnel et à la santé mentale, et au moins 26 % d'entre eux ont subi un traumatisme complexe. De plus en plus de jeunes vulnérables dorment dans la rue et ne bénéficient pas de l'aide dont ils ont tant besoin.

Les jeunes contactent davantage leurs conseils locaux, mais n'obtiennent pas de soutien

65 % des jeunes avaient déjà contacté leur municipalité avant de nous trouver, mais la grande majorité d'entre eux n'ont pas eu accès à une aide ou à un logement. Il existe manifestement un énorme potentiel inexploité qui permettrait d'obtenir de meilleurs résultats pour les jeunes.

Les jeunes ont des parcours de plus en plus fragmentés vers les hébergements d'urgence et de longue durée, ce qui les expose à des risques accrus.

66 % des jeunes que nous avons aidés à accéder à un logement ont dû séjourner dans des auberges de jeunesse en attendant d'autres options de logement, et à la mi-janvier 2021, 59 % d'entre eux se trouvaient encore dans des hébergements d'urgence. Le manque d'hébergement d'urgence adéquat pour les jeunes n'est pas nouveau, mais comme nous le montrons dans cet instantané de l'hiver, il faut agir de toute urgence si nous voulons protéger les jeunes et leur offrir des voies durables vers un logement sûr.

 

Conclusion

Cette étude instantanée indique qu'il est essentiel d'adapter les services d'aide aux habitants de la rue aux expériences et aux besoins spécifiques des jeunes pour prévenir et résoudre le problème de l'exclusion extrême du logement chez les moins de 25 ans. Cette cohorte bénéficierait grandement d'un processus de bout en bout spécifique aux jeunes, couvrant la prévention, la sensibilisation, l'orientation et l'hébergement, et d'un travail de partenariat plus poussé entre les prestataires du secteur bénévole et les autorités locales pour éliminer les blocages du système.

New Horizon a déjà demandé au gouvernement d'investir dans l'hébergement d'urgence immédiat et à plus long terme et dans des options de déménagement, et continuera à plaider en faveur d'une offre adaptée à l'âge des personnes concernées.

Il existe aujourd'hui une grande opportunité, et une nécessité encore plus grande, d'inclure fermement les jeunes et les dispositions spécifiques aux jeunes dans les prochaines étapes immédiates, le financement et la planification stratégique.

"J'ai séjourné dans une auberge de jeunesse pendant une semaine ou deux. Ils m'ont mis dans une chambre avec 6 personnes qui avaient des conversations bruyantes jusqu'à 2 ou 3 heures du matin et qui se battaient. Je ne dormais que deux heures et demie et cela me minait vraiment. J'avais envie d'être plus souvent dans la rue. Ils étaient tous plus âgés que moi et j'avais l'impression de ne rien pouvoir dire. Cela ne m'aidait vraiment pas à soulager mon anxiété". - Ali, 20 ans

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